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confédération paysanne - Page 7

  • La sécurité sociale de l’alimentation reconnue comme solution à la précarité alimentaire

    Dans un avis voté [1] hier, le Conseil national de l'alimentation (CNA) fait de la sécurité sociale de l'alimentation une solution à la précarité alimentaire. Le CNA appelle à son expérimentation.

    illustration_video_SSA.pngTout au long du processus de construction de cet avis, la Confédération paysanne et de nombreuses organisations, qui portent le projet de sécurité sociale de l'alimentation(SSA) ont œuvré et convaincu le CNA qu'il fallait une réponse systémique à la précarité alimentaire. La CNA soutient la mise en place d'une démocratie alimentaire, fondement de la SSA. La Confédération paysanne se félicite de cette ouverture et du résultat d'un travail de deux ans pour aboutir à cet avis ambitieux, sérieux et responsable.

    En effet, l'aide alimentaire n'a pas vocation à devenir pérenne puisque c'est une aide d'urgence. Or, elle est aujourd'hui un rouage essentiel du système agro-industriel et alimentaire.

    La réponse systémique qu'apporte la SSA[2] permet de prendre en compte le revenu paysan, les choix citoyens sur la manière de produire l'alimentation et la nécessité d'un accès universel à une alimentation choisie.

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  • Crise de l'agriculture biologique : le gouvernement va-t-il abandonner ou accompagner la filière ?

    Communiqué de la Confédération paysanne le 12.10.2022

    Depuis 2021, la situation des producteurs et productrices en agriculture biologique est alarmante. Les chiffres officiels faisant état des difficultés de la filière s'accumulent de jour en jour.

     

    Plusieurs facteurs expliquent cette crise. Tout d'abord, le désengagement de l'État dans l'aide à la production en faisant le choix de supprimer l'aide au maintien dans la PAC*. Cette aide ne sera pas compensée par l'écorégime dont le montant sera bien inférieur. Ensuite, le dénigrement systématique de la certification AB et sa mise en concurrence organisée, notamment par les pouvoirs publics, avec des pseudos pratiques agro-environnementales. Ces deux éléments conduisent à une baisse de la consommation des produits bios, aggravée par un contexte économique qui contraint déjà les Français·es à revoir leurs dépenses alimentaires à la baisse. Sur le long terme, une déstabilisation de la filière et une baisse conséquente des emplois agricoles et agro-alimentaires du secteur sont à craindre.

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  • Monsieur le Président, ne tombez pas dans le panneau de l’agrivoltaïsme !

    La Confédération paysanne publie une lettre ouverte au Président de la République, Emmanuel Macron, pour alerter sur les dangers du développement de l'agrivoltaïsme au sol.

     

    La loi sur l'accélération des énergies renouvelables (AER) sera prochainement débattue au Parlement. Vous avez déclaré lors de la fête agricole Terres de Jim le 9 septembre qu'elle « va permettre d'aller plus vite sur l'agrivoltaïsme et de développer des projets qui sont indispensables, en mettant des règles claires pour éviter les abus ».

    Alors que les gisements photovoltaïques sur les toitures et les espaces artificialisés sont largement suffisants pour répondre à la demande d'électricité renouvelable, la Confédération paysanne vous alerte sur les dangers de l'agrivoltaïsme, une notion marketing qui vise à légitimer un opportunisme foncier et financier dans un contexte économique et climatique difficile à supporter pour le monde paysan.

    Ses effets pervers sont multiples : artificialisation qui porte atteinte à la vocation nourricière de la terre, précarisation des paysan·nes, manne financière générant des conflits d'intérêt, perte de la qualité de vie au travail, dégradation des paysages, menace pour la biodiversité… L'agrivoltaïsme et les centrales photovoltaïques sur les terres agricoles ont un impact majeur sur les prix et la disponibilité du foncier, en contradiction avec votre objectif de doublement des installations de paysan·nes pour assurer le renouvellement des générations.

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  • Influenza aviaire : le scénario du pire continue

    Le Ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire vient de dévoiler les « fiches actions 2022 » qui doivent compléter la « Feuille de route Influenza aviaire 2021 ». Sans surprise, les mesures envisagées ne sont qu'un tremplin pour une nouvelle épizootie majeure en même temps qu'elles signent la fin de l'élevage paysan de plein-air.

    Le mépris à tous les étages.

    2logos.pngLa Confédération paysanne et le Modef* dénoncent les méthodes du Ministère pour la rédaction de ces fiches. Alors que des réunions hebdomadaires se déroulaient entre les services de l'État et les interprofessions, nos syndicats n'ont eu droit qu'à deux réunions en direct avec le Cabinet du Ministre. À aucun moment, nous n'avons été associés à la conception de ces fiches. Écartés de ce processus, nous avons toutefois soumis au Ministère une 8ème fiche, pour que le plein-air soit pris en compte, elle n'a même pas été examinée !

    Le compte n'y est pas.

    Nous ne validons pas ces fiches en l'état. Conçues par les opérateurs des filières longues, elles répondent aux intérêts économiques de ces filières et passent complètement à côté de l'enjeu sanitaire que nous impose le virus en passe de devenir endémique. La claustration va rester la norme alors qu'elle n'a pas empêché les quelque 1400 foyers et 20 millions d'animaux abattus.

    Cette année encore, l'État se défausse de sa responsabilité dans le domaine sanitaire. La stratégie de l'État dictée par les interprofessions précipite les filières avicoles dans une prochaine crise dont l'ampleur restera hors de contrôle.

     

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  • Un devoir de vigilance s’impose pour faire respecter les droits des travailleuses et travailleurs agricoles

    La plus grosse affaire de fraude sociale jamais jugée en France s'est soldée par la condamnation de l'entreprise de travail temporaire Terra Fecundis. La justice lui a infligée une lourde sanction financière : 80 millions d'euros de dommages et intérêts à versés à l'Urssaf, pour une vaste fraude au détachement et le non-paiement des cotisations sociales. La Confédération paysanne s'était portée partie civile dans ce procès, en soutien aux travailleuses et travailleurs agricoles exploité.es par un système agro-industriel qui précarise les salarié-e-s et les paysan·nes. Elle s'est vue attribuer la somme de 10 000€, en réparation du préjudice moral.

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  • Pour une politique alimentaire et agricole, le gouvernement doit mettre en place la sécurité sociale de l'alimentation

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 10.06.2022

    Le gouvernement vient d'acter la création d'une « indemnité inflation » pour la rentrée de septembre. Exit donc pour le moment le « chèque alimentaire » !? Sa création serait pour plus tard, à l'occasion du débat du projet de loi de finances 2023. Ce projet de « chèque alimentaire » a fait émerger des propositions multiples et variées, parfois non sans opportunisme. Les intentions du gouvernement restent floues : aide financière ponctuelle à destination des plus « modestes », ciblage ou non des produits concernés par ce chèque - fruits et légumes, produits issus de circuits courts, sous signe de qualité, d'origine France…

     

    Si ces débats ont le mérite de pointer un défaut d'accès universel à une alimentation de qualité et une explosion de la précarité alimentaire (+ 50 % de bénéficiaires de l'aide alimentaire entre 2018 et 2020*), ce n'est en aucun cas une politique publique de l'alimentation et encore moins une politique agricole remettant au cœur des débats l'enjeu de la rémunération paysanne. Si cette question n'est pas abordée, il sera illusoire d'espérer renouveler les générations de paysans et paysannes et donc de permettre à chacun et chacune de manger en quantité et qualité. La Confédération paysanne regarde donc avec circonspection ce projet.

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  • Législatives : la démarche d’union de la NUPES doit se traduire en avancées pour les droits des paysan.nes

    Communiqué de la Confédération paysanne le 12.05.2022

    Lors de la campagne présidentielle, la Confédération paysanne a appelé à rompre avec les politiques libérales qui font disparaître et s'appauvrir les paysan.nes depuis des décennies. Le triptyque « robotique-numérique-génétique » qui sera la boussole agricole du nouveau quinquennat d'Emmanuel Macron ne résoudra rien, bien au contraire. Il rendra les paysan.nes encore plus dépendant.es et captif.ves vis-à-vis de l'agro-industrie.

     

    Au vu de la situation exceptionnelle - urgence agricole et alimentaire, climatique, démocratique et sociale - la Confédération paysanne apporte son soutien à la démarche de laNouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale (NUPES), la plus à même d'offrir des perspectives de nouveaux droits sociaux et paysans et de mettre en œuvre la transition agroécologique.

    Cette démarche d'union des forces progressistes, porteuse d'ambition sociale et écologique et le développement des services publics ne doit pas s'arrêter à un accord électoral. Elle doit se traduire en propositions fortes pour que cette ambition ne s'arrête pas aux portes des villes.

    L'enjeu économique de protection des paysan.nes et l'enjeu climatique ne doivent donc plus être pensés séparément, comme des propositions slogans, mais articulés dans un projet systémique de transformation de notre modèle agricole et alimentaire en rupture avec les politiques libérales.

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